((Cette lettre est découverte par les premiers survivants de Watertown qui ont quittés l'entrepôt 42. La missive est présentée au sol, tenue en place par une large brique. Le texte est écrit dans une main simple, avec peu de doigté. Quelques lignes ont été biffés pour être ré-écrites plus bas. Ca ne fait pas très longtemps que la lettre fut terminée, peut-être quelques heures.))
Salut à vous tous.
Comme certains l’ont peut-être remarqué, j’ai quitté. Sans dire d’adieux, sans explications. Je ne suis pas un grand parleur, alors écrire ce que je ressens sera plus simple.
Je suis parti parce que, bien honnêtement, vous n’avez plus besoin de moi. J’ai été votre maire, votre chef, depuis notre recolonisation de Watertown. J’ai été imposé à vous, comme un tyran s’impose à un peuple. Mais au fil des saisons, tout a changé. Vous êtes devenus mes concitoyens, mes camarades… Et certains sont devenus mes amis. Notre ville… Non, je devrais plutôt dire VOTRE ville, parce que c’était bel et bien la vôtre, Watertown. Vous avez pris ces ruines abandonnés et vous l’avez changé en une communauté vibrante et vivante. Vous avez reconstruit, bâti, réparé et modifié. Vous avez défendu votre Watertown. Vous avez survécu à un siège de raiders. Vous avez vaincus les changeurs de forme. Vous avez échappé de Yonkers. Vous avez tué Birmingham. Vous avez forgé des liens avec d’autres villes qui vous ignoraient avant. Vous avez tué Bobby-Joe. Vous avez arrêtés une invasion de choses que je peux à peine comprendre, en faisant le sacrifice ultime de détruire la ville que vous aviez bâti, à laquelle vous avez tant donné.
Vous avez voyagé sur un bateau puant le long des grands lacs, et vous vous êtes retrouvés du pays des glaces au grand désert. Vous avez dénichés une vieille baraque mal foutue, et vous vous y êtes installés temporairement. Et, comme que j’ai mentionné plus haut, je suis parti parce que vous n’avez plus besoin de moi. Vous vous êtes crée un groupe, un clan… Pour certains, une forme de famille. Vous allez peut-être vous séparer, peut-être pas. Tout cela dépend que de vous. Maintenant, cette vie est à vous, totalement. Il n’y a plus de groupes, plus de grand chef pour vous dicter votre chemin, forcer votre main. Vous êtes libres.
Certains d’entre vous vont me manquer, je dois l’admettre. Vous étiez attachants, à votre manière. Bruyants, dangereux, agressifs, impulsifs, sauvages, rancuniers, mesquins, menteurs, arnaqueurs… Mais attachants.
Pour ceux que ca peut bien intéresser, je suis reparti avec Mag’Num. Il a eut le bon sens de garder mon véhicule, ainsi que nos cachettes d’armes avant que tout saute à Watertown. Nous allons probablement repartir vers le sud. Ca fait très longtemps que je n’y ai pas été. Peut-être que je pourrais rencontrer mes petits-enfants, s’ils résident au même endroit là où mes enfants vivaient. Mais avant, je compte faire un tour à Jacksontown avec Mag’Num et faire payer leur maire pour le coup de salaud avec le train qu’ils ont fait dérailler.
C’est à peu près ca, mes citoyens. Nous sommes au moment à se dire au revoir.
Vous m’avez fait sentir jeune pour un temps, et pour ceci, je vous remercie du fond de mon cœur. Mais je tiens à vous faire savoir une chose ; malgré la perte de nos concitoyens et la destruction de votre chère ville… C’était une sacrée belle aventure que j’ai vécu avec vous. Vous allez faire de grandes choses… Tant que vous n’êtes pas trop rapides sur la gâchette.
This is our story, and I’m sticking with it.
- Wanderer, ancient maire de Watertown.