((Pour ceux qui ne sont pas venue à la dernière partie, voilà une petite mise en situation de ce qui se passe à Watertown))
Ça sentait la révolte à plein nez à Watertown. La mairie avait déjà été vandalisée à plusieurs reprises et, un peu partout dans la ville, on s'en prenait aux miliciens qui eux, étaient mieux équipé contre le froid. Le quartier Est était devenu une vraie poudrière et plus aucun agent de l'ordre ne voulait s'y rendre. Quelques jours auparavant, des miliciens avaient dû faire feu sur des citoyens menaçants et cela avait levé un vent de haine envers eux. Maintenant, on accusait le Conseil de la ville et la milice de se moquer des simples citoyens. Jumelés à ces tensions, les bâtiments de ce quartier, plus touché par les rustcritters qu'ailleurs, chancelaient déjà au gré des vents agressifs.
À plusieurs reprises, le conseil de la ville avait dû faire apparition devant les citoyens mécontents et frigorifiés. Les plaintifs comptaient les morts par dizaines, l'eau ne circulait plus depuis longtemps et il fallait toutes les misères du monde pour qu'une ampoule fonctionne. Le plus influent des membres du conseil, l'homme d'affaires Gordy, ne quittait plus sa tour de peur de se faire agresser. Sur ordre du capitaine Anderson, devant agir face à une montée de violence envers ses hommes, la milice ne patrouilla plus les rues et du se regrouper pour garder les bâtiments municipaux et les abris de réfugiés. Ainsi, les rues étaient redevenues des allées dangereuses ou les sans-abris glacés attaquaient les passants. Certains malheureux préféraient même rester dans les édifices en ruines, qui menaçaient de s'écrouler sans crier gare, plutôt que d'être à la merci du vent et de la neige
Le froid rendait égoïste et exacerbait les tensions belligérantes, ce qui empêchait majoritairement la coopération des citoyens. Avec les conduites d'eau qui se fissuraient, les infrastructures qui s'écroulaient comme des châteaux de cartes et la rarification des denrées potables, la ville n'avait jamais connu une crise aussi importante depuis sa fondation. La seule lueur d'espoir résidait dans le retour des gens partis pour la communauté de Jacksontown…
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Les cloches d'alarmes sonnèrent quelques heures après le crépuscule. S'extirpant difficilement de sa torpeur malsaine, la ville eut juste le temps de mettre le nez dehors quand les premiers échanges de tirs débutèrent. Usant de la force du désespoir, la milice et les citoyens prirent armes à feu et armes contondantes et accoururent vers la baraque numéro 4, endroit d’où venait l'alerte. La neige et le vent, appuyé par la lourdeur maintenant habituelle du maléfice de cet hiver, rendirent plus difficile les mesures de défense contre, on le savait par le son des cloches, l'ennemi qui arrivait.
Bien avant que Watertown ne fût prête à se défendre, les miliciens de la baraque numéro 4 avaient déjà lancé leurs deux roquettes sur les voitures qui avançaient vers eux. Cela n’eut aucun effet dissuasif sur les attaquants. La pauvre clôture électrifiée, négligé à cet endroit plus qu'ailleurs, n'opposa aucune résistance quand le gigantesque mastodonte de 10-roues ouvrant le convoi d'attaquants la percuta de plein fouet. L'envahisseur pénétra dans l'enceinte de la ville et aussitôt, l'attaque débuta. Watertown ouvrit le feu sans retenue sur les vingtaines de camionnettes et d'autobus de l'envahisseur pendant que ceux-ci s'enfonçaient dans les rues, les ignorants complètement. Suivant un parcours sans détour, le convoi d'envahisseurs faisait feu sur tout ce qui bougeait sur son chemin. Dirigé par le même 10-roues qui avait défoncé la clôture, le convoi se sépara rapidement et s'enfonça dans la ville. N'ayant pas eu le temps de réfléchir, ni de se rassembler, Watertown était maintenant envahie par Free-City.
Ainsi débuta l'invasion de Watertown, trois jours après le départ des fondateurs pour le nord.
Les combats étaient sauvages et, heureusement pour les natifs de la ville, ils connaissaient mieux ses racoins que leurs ennemis. On savait maintenant que c'était le traitre Bobby-Joe qui commandait l'invasion et qu'il avait à sa solde près d'une centaine de mercenaires. La violence était à son comble et les rues devinrent les scènes d'altercations entre citoyens défenseurs et mercenaires de Free-City. Les plus pauvres et les plus faibles tentèrent de sauver leurs comparses tandis que les miliciens protégeaient les refuges au prix de leurs vies. Malheureusement pour Watertown, et on le comprit rapidement, le but des envahisseurs n'était pas d'épargné les civils. Muni d'explosifs et d'armements lourds, Bobby-Joe faisait exploser les bâtiments sur ses défenseurs plutôt que de les débusquer. Malgré cette cruauté, la résistance de Watertown, dirigé par le Capitaine Anderson, ne se laissa pas faire. Eux aussi avaient de gros calibres et des grenades, eux aussi avaient des lance-roquettes et des voitures blindées. Ils allaient défendre leur cité !
Lorsque le soleil se leva, au lendemain de l’invasion, plusieurs quartiers brulaient et les coups de feu étaient tellement fréquents qu'ils se confondaient avec le souffle du vent. Les balles sifflaient des deux côtés et la lumière du soleil naissant donna de l'espoir aux deux fronts.
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Le surlendemain, alors que les combats faisaient encore rage, on passa le mot à travers les résistants de Watertown que le Capitaine Anderson voulait voir tous les chefs des différents regroupements de la ville à la baraque no 7. La situation venait tout juste de s’empirer alors que Bobby-Joe, tentant de se trouver un endroit pour se replier, avait investi la tour du populaire conseiller Gordy. Le malheureux se serait lancé dans le vide, du haut du dernier étage de sa tour en tentant de sauver sa peau graisseuse des mains de ses envahisseurs. Apparemment que l’on aurait trouvé sa dépouille écrasée, nu comme un ver, au pied de sa tour et que, dans sa chute, des milliers de wastes aurait virevolté aux grands vents.
Pire encore, quelques heures plus tôt, la centrale électrique était tombée entre les mains des mercenaires de Free-City qui avait précédemment été séparé de Bobby-Joe. Ils y auraient coupé l'alimentation en électricité de la ville et auraient transformé le bâtiment en bastion. Avec tout cela, l’état de la cité était désastreux et ses défenseurs arrivaient au bout de leurs forces. Même les rues, bondées d’ennemis équipés pour faire sauter la lune, n’étaient plus utilisables depuis plusieurs heures.
Finalement, les cliniques de santés, derniers lieux protégés par la milice, déploraient déjà la mort de plusieurs citoyens selon des causes nébuleuses. Selon quelques commères, ces victimes auraient été empoisonnées. Ces rumeurs rajoutèrent alors au défaitisme des défenseurs de Watertown et plusieurs énoncèrent l'idée de quitter Watertown.
Et comme si cela ne suffisait pas, la nuit dernière, le pire envisagé s'était concrétisé. Les enragés avaient franchi la clôture électrifiée défoncé par Bobby-Joe et avait commencé attaqué, eux aussi, les habitants de Watertown
Face à cet éloquent constat, la convocation d’Anderson ne pouvait avoir qu’un seul objectif : Sauver Watertown
Sujet: Synopsis: Ceux qui sont restés à Watertown 
