Vampire Cyberpunk :: Parias
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 L'attaque sur Yonkers

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David St-Michel

David St-Michel


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Date d'inscription : 20/11/2008

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MessageSujet: L'attaque sur Yonkers   L'attaque sur Yonkers EmptyMar 14 Déc - 18:41

Ca avait été décidé la nuit même. Une union de citoyens de Watertown, anciens et nouveaux, se dirigeaient vers leurs véhicules ou vers le train. Ce même train qui les avaient arrachés des mains de Yonkers il y à peine quelques jours. Cette fois-ci, le train n’allait pas être leur échappatoire de dernier espoir. Cette nuit-là, tout ces citoyens à la mine sombre étaient des agents de la mort. Ils retournaient vers le camp d’esclavagistes non pas comme des chiens gémissants retournant aux pieds de leur maître cruel, mais bien comme des guerriers à la recherche de vengeance. Cette nuit-là, ils étaient tous unis dans leur but, alors que les moteurs partaient et que le grand sifflet retentit dans le silence de la nuit. Ils avaient soif de sang, ils avaient faim de rétribution. Le prix à payer pour leurs souffrances serait immense, et il était grand temps de rendre les comptes. Ces fils et filles de putes allaient payer, et allaient payer foutrement cher. Le sifflet du train sonna trois fois, et les moteurs se mirent en vie comme une machine infernale. Des pistons, des turbines, des tuyaux et des jets de vapeur s’animèrent soudainement, et le train se mit en marche.

Le maréchal partit un peu d’avance dans son gros véhicule au blindage improvisé, et se retrouva rapidement rejoint par les quelques voitures et motos qui l’accompagnèrent. Ils formèrent un grand V dans les Terres Mortes, soulevant un grand nuage de poussière. La demi-douzaine de véhicules suivait la vitesse du train qui déferlait sur la voie ferrée à une vitesse remarquable. Ils seraient rendus d’ici deux heures, tout au plus. « Bon, on va voir ce que vous valez, les « vieux »! » Dit une voix moqueuse sur la radio. Il s’agissait d’un milicien de Watertown, qui s’est porté volontaire pour asséner le coup final au camp de Birmingham.

« Assure-toi de ne pas être dans le chemin quand ca va péter. » Répondit un des membres-fondateurs de la communauté. Il était difficile d’identifier lequel, dû à la statique et au bruit ambiant. Il n’eut pas de réponse. La tension avait monté d’un cran.

Il n’y avait que le vrombissement des moteurs du train pour casser la monotonie silencieuse. Il y avait très peu de conversation, à la fois entre les passagers des véhicules et ceux dans les fourgons du train. La voie ferrée descendait vers Barter Town, pour ensuite longer la rivière directement vers le sud, et Yonkers. Soudainement, tous pouvaient entendre l’écho retentissant d’une cloche, bruyante et profonde. Plusieurs conclurent qu’il s’agissait de la Cathédrale de Fer, non loin d’où ils étaient à ce moment précis. La cloche sonna douze fois, indiquant l’heure de minuit. Pour plusieurs, il s’agissait du son de cloche finale pour Yonkers.

À mi-chemin entre la Cathérale et Yonkers, une voix résonna sur la radio.
« Ici unité huit au maire, unité huit à monsieur le maire! »
Il y eut un rire sincère sur les ondes, et une voix familière répondit.
« Unité huit bien reçue. Je suis maréchal dorénavant. Qu’y-a-t-il? Over. »
« Je viens d’apercevoir l’hélicoptère de Yonkers passer juste au-dessus de nous, monsieur le maire. Il se dirige directement vers le nord. Vos ordres? »
Il y eut un silence durant quelques secondes.
« Je viens de l’entrevoir, moi aussi. Bon travail, unité huit, vous avez des yeux de faucon. Birmingham semble avoir été averti de notre arrivée. Il a évacué. Over. »
« Est-ce qu’il s’en va vers Watertown? Est-ce qu’on devrait faire demi-tour? »
Encore, quelques secondes de silence.
« Négatif, unité huit. J’ai pu bien voir le véhicule, et il n’y avait aucune arme apparente dessus. J’ose imaginer qu’il se dirige vers Free City. Il va vouloir remplacer les pertes qu’il va bientôt subir ce soir par des raiders et des esclavagistes frais. Over.»
« Et vos ordres pour Yonkers, monsieur le maire? »
Silence.
« Sauvez les prisonniers, s’il y en a encore. Tuez tous les raiders, sans exceptions. Détruisez et brûlez-moi tout ca pour qu’il ne reste plus rien. Ce soir, nous achevons le travail débuté quand ils nous ont assiégés. Over »
« Il va encore rester Free City par après, monsieur le maire. »
« Une ville raider à la fois, unité huit. Une ville raider à la fois. Et merci, unité huit. Ca fait plaisir d’entendre ces mots, même si je ne suis plus maire de la ville. Terminé. »

Le train descendit ses passagers beaucoup plus près de Yonkers que la première fois qu’il les avait montés. La tour de Birmingham se tenait droite et fière dans le ciel obscurci de la nuit, avec quelques phares allumés et des feux contrôlés pour faire figure de lumière avoisinante. Les troupes au sol s’étaient placées de manière stratégique dans les bois alentours de Yonkers. Ils avaient eu quelques heures de planification. Les véhicules étaient rangés en file simple, avec le véhicule lourd du maire/maréchal en tête. La tension était palpable. Les dents étaient serrées, les poings fermés, les armes chargées.

Il était temps.

Le mastodonte partit d’un trait, et le véhicule de cinq tonnes chargea tout droit vers les deux autobus jaunes qui servaient de porte principale pour le camp d’esclaves. Le son qui sortait du moteur n’était pas le bruit usuel d’un moteur à explosion. C’était plutôt comparable à une fusée qui décollait subitement, avec une poussée terrible. Atteignant une vitesse vertigineuse, le véhicule happa le côté de l’autobus sur la gauche. L’impact était foudroyant, envoyant une onde sonore qui fit écho jusqu’à la Cathédrale de fer, Barter Town, et même Watertown. L’autobus s’arracha de ses gonds grossièrement soudés, et pivota sur soi-même dans l’aire dégagée, attirant l’attention totale et indivisée des raiders à l’intérieur. Alors que les systèmes d’alarme commencèrent à sonner dans la base, les troupes au sol firent leur apparition. Entrant par les portes forcées du sud grâce à l’invasion d’Humus et de son royaume, les fantassins de Watertown prient la maigre défense d’esclavagistes totalement par surprise. Les raiders étaient pris entre deux feux. Il s’agissait en vérité non pas d’une bataille, mais d’un massacre. La moitié des défendeurs n’avaient même pas eu la chance de s’armer convenablement, et les autres étaient trop occupés à hurler des ordres pour s’écouter et former une défense correcte. Birmingham n’avait même pas alerté ses hommes de l’arrivé de la force expéditionnaire de Watertown. Il les avait sacrifiés froidement.

Le combat a duré moins d’une demi-heure. Chaque salle était explorée, vidée, et le feu y était mis. Une partie des assaillants guidaient les esclaves libérés vers le train, et seraient raccompagnés vers Watertown avec le retour des guerriers. Une grosse partie de la force de combat se concentrait sur l’extermination totale des raiders. Il n’y avait aucun prisonnier de fait. Aucun appel au pardon ou à la pitié n’était entendu. C’était une boucherie. Le sang des raiders coulait librement ce soir-là. La récolte de survivants était forte, par contre. Le décompte était de 188 prisonniers, de toutes espèces confondues. Tous ont été ramenés sous forte garde armée au train. Watertown aura bientôt le surnom de « la ville des rescapés, misérables et sans-le-sou des Terres Mortes. »

Après que le dernier raider soit exécuté, ensuite vint la mise à feu et à sac. Le pillage était bien pauvre, et les plus malins qui se sont rendus au haut de la tour de Birmingham se sont vite aperçus que le contenu de tout coffre et contenant était vide. Le gros bâtard déformé s’était permis de prendre ses gains avant de se sauver comme un rat du navire. En quittant, les spécialistes aux explosifs de la force de Watertown mirent en place tout ce qu’ils avaient apportés. Les gens évacuèrent jusqu’au train, mais attendirent tous pour voir ce qui allait se produire. Durant plusieurs minutes, c’était un silence attentif. Soudainement, une série d’explosions résonnèrent. La grande tour explosa comme un bâton de dynamite, envoyant des débris sur des dizaines de mètres. S’en suivi le reste du camp, et en moins de quatre minutes, l’endroit était réduit en ruines de béton et de tôle.

Yonkers était mort. Le symbole de terreur et de violence sur les Terres Mortes était mort.

Quelques cris de célébration se firent entendre parmi les combattants. Plusieurs applaudirent et se félicitèrent du travail bien accompli. Pragmatique, le maréchal prit l’attention.

« Nous avons enlevé une tumeur cette nuit. Mais le cancer reste toujours. Birmingham s’est réfugié à Free City, avec Bobby-Joe et ses raiders. Le travail n’est pas terminé. Soyez vigilants, citoyens de Watertown. L’ennemi est à nos portes. »

La troupe reprit position dans les véhicules et le train, et le tout quitta vers Watertown. En cours de route, le train siffla une fois et arrêta, et les véhicules qui servaient d’escorte arrêtèrent de même. Quelques citoyens débarquèrent. « Qu’est-ce qui se passe, conducteur? » Demanda l’un d’entre eux.

« Regardez… Des étoiles tombent du ciel. » Et tous regardèrent dans les airs. Et, aussi étrange que cela puisse paraître, il y avait des petites taches blanches qui tombaient du ciel jusqu’au sol. Elles étaient plates et très petites, mais il y en avait des milliers qui virevoltaient au gré du vent, avant de tomber au sol. Certains réagirent avec suspicion, d’autres avec peu d’intérêt. Lorsque l’un d’entre eux en attrapa une dans sa main, le petit morceau blanc devint de l’eau, et disparut. Le maréchal se joignit au groupe, regardant le ciel lui aussi.

« M. le maire, qu’est-ce que c’est? »
« …Je crois que c’est de la neige. Je me rappelle avoir lu sur la neige, il y a bien longtemps. C’est comme de la pluie, mais qui tombe en petits flocons quand il fait trop froid. » Et alors qu’il parlait, tous présents on pu constater qu’il y avait une fine fumée qui sortit d’en-dessous du capuchon de l’ancien maire de Watertown. Et lorsque les uns et les autres se surprirent à parler et se regarder, tout ceux qui respirait faisait aussi cette buée fine. De toute la courte histoire notée des Terres Mortes, il n’y avait jamais eu de la neige, ou une température suffisamment froide pour voir de la neige.

« Rentrons », dit le maréchal. « Nous avons beaucoup à faire encore. »

Et avec trois coups de sifflet, le train et les véhicules reprirent le chemin vers Watertown, accompagnés d’une fine poudre de neige blanche qui tombait, silencieusement, au sol.



Joyeux temps des fêtes à tous.
À l’an prochain.
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